La Cour suprême britannique a refusé lundi d’étudier le recours introduit par l’auteur de Wikileaks, Julian Assange afin d’éviter son extradition aux Etats-Unis où il fait l’objet de poursuites judiciaires pour une fuite massive de documents classés top secrets.
Dans cette procédure judiciaire tentaculaire, les juges britanniques ont conclu que son recours ne contenait «aucun point de droit discutable», a déclaré une porte-parole de la plus haute instance judiciaire de Grande- Bretagne.
La justice américaine reproche à Julian Assange d’avoir diffusé, dès 2010, plus de 700.000 documents classifiés sur les activités des US forces armées et de la diplomatie des Etats-Unis, en particulier sur les territoires irakien et afghan. Sur la base, entre autres, d’un texte contre l’espionnage, ce citoyen australien âgé de 50 ans, pourrait être condamné à 175 ans de réclusion dans cette affaire.
Déplorant la conclusion de la Haute Cour britannique, la défense de Julian Assange a précisé que l’affaire allait maintenant revenir au tribunal de première instance. La Cour suprême lui a instruit de remettre le dossier à la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, qui aura la lourde responsabilité de trancher.
Néanmoins, à en croire le cabinet Birnberg Peirce, qui défend le fondateur de Wikileaks, un appel sur des fondements juridiques qui n’ont pas encore été examinés demeure possible.