Un rapport parlementaire publié hier mercredi par la commission des Comptes publics a révélé que les risques financiers substantiels en raison de fraudes et d’erreurs « inacceptables » dans les programmes d’aides du gouvernement liés à la pandémie devraient coûter au moins 15 milliards de livres, environ 18 milliards d’euros, au contribuable britannique.
La commission a attribué ces pertes au manque de préparation et de planification, en plus des faiblesses des systèmes existants. Les députés britanniques font notamment référence à un programme de chômage partiel qui pourrait avoir généré des pertes de 5.3 milliards de livres, ou encore à des fraudes de près de 5 milliards de livres dans des prêts gouvernementaux d’urgence aux entreprises pendant la pandémie.
Le rapport parlementaire, qui se base sur des chiffres datant de septembre 2021, précise que le gouvernement a dépensé 261 milliards de livres pour 374 mesures adoptées en réponse à la pandémie, qui devraient coûter au bout du compte 370 milliards de livres. Et la commission parlementaire s’inquiète que le gouvernement ne se soit « pas engagé à continuer à mettre à jour toutes les données » de suivi des dépenses liés au Covid-19, disant être « préoccupé par l’ampleur des coûts qui pourraient être exclus ».
Un porte-parole du Trésor britannique, qui a fait valoir que les programmes de soutien face au Covid ont été déployés en période de crise pour protéger des millions d’emplois et d’entreprises au moment où ils en avaient le plus besoin, a assuré hier mercredi qu’ « aucun paiement frauduleux n’a été effacé », qu’un groupe de travail dédié à la protection des contribuables « devrait récupérer jusqu’à un milliards de paiement frauduleux ou incorrects ».