Des combattants de l’Etat islamique (EI) ont attaqué hier jeudi, Ghwayran, l’un des plus grands centres de détention abritant des djihadistes en Syrie et contrôlé par les forces kurdes, dans la ville de Hassaké, a révélé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres, précisant que plusieurs détenus djihadistes ont pu s’enfuir, sans faire état d’éventuels morts ou blessés.
Selon l’OSDH qui dispose d’un vaste réseau de sources d’information en Syrie, une voiture piégée a explosé à l’entrée de la prison, et une deuxième explosion s’est produite à proximité avant que des éléments armés du groupe EI attaquent de front les forces de sécurité kurdes assurant la garde de l’établissement pénitentiaire.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes, ont confirmé l’assaut contre la prison de Ghwayran, sans évoquer d’évasion de détenus. Elles ont dépêché des renforts à la prison et bloqué le secteur.
D’après l’OSDH, des avions de la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis ont survolé le secteur et largué des fusées éclairantes dans les environs de la prison.
Les FDS, en première ligne dans le combat contre l’Etat islamique et soutenues par la coalition internationale, ont vaincu en 2019, le groupe djihadiste EI en Syrie, en le chassant de son dernier fief de Baghouz, dans la province de Deir ez-Zor, à l’Est du pays.
Les autorités kurdes, qui contrôlent de vastes pans du nord de la Syrie, affirment que quelque 12.000 djihadistes de plus de cinquante nationalités sont détenus dans les prisons sous leur contrôle.
Mais malgré sa défaite, l’Etat islamique, qui semait la terreur en Syrie et en Irak et perpétrait des attentats sanglants à travers le monde, continue de mener des attaques meurtrières, notamment dans le vaste désert syrien, qui s’étend de la province centrale de Homs jusqu’à celle de Deir ez-Zor, à la frontière avec l’Irak. Ces attaques ciblent aussi bien l’armée syrienne et ses alliés que les forces kurdes.