L’état-major français a annoncé hier soir que quatre soldats français de la force «Barkhane» ont été blessés lors de l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule, dans le nord du Burkina Faso.
Le véhicule tout-terrain d’une unité de Barkhane en mission de reconnaissance, a explosé sur l’IED à la sortie de l’aéroport d’Ouahigouya. Tous les blessés, dont l’un d’entre eux est grièvement atteint, ont été immédiatement évacués vers Gao, au Mali.
La zone où s’est produit l’incident est plutôt fréquentée par les djihadistes du GSIM (ou JNIM, nébuleuse djihadiste affiliée à Al-Qaïda), mais cela ne suffit pas aux autorités militaires françaises pour être catégoriques sur l’origine de l’IED, le Sahel étant aussi le champ d’action des djihadistes de l’EIGS, liés au groupe Etat islamique (EI).
Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est lui aussi pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées aux groupes armés djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et à l’EI.
Des sources sécuritaires et locales ont rapporté dimanche dernier, qu’au moins une dizaine de civils ont été tués la veille lors d’une attaque, toujours dans le nord du Burkina Faso. Ces violences, que l’armée a du mal à contenir, ont fait plus de 2.000 morts en six ans et contraint plus de 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.
Cette nouvelle attaque révélée hier soir se produit dans un contexte déjà délicat. La France a décidé de réorganiser sa présence militaire au Sahel, en réduisant principalement de moitié les effectifs de sa force antidjihadiste «Barkhane», présente depuis 2014 au Mali et dont la mission est étendue au Sahel.