La compagnie aérienne irlandaise low cost Ryanair a annoncé dans un communiqué, qu’elle tablait désormais sur une perte annuelle de 250 à 450 millions d’euros au cours des 12 mois se terminant fin mars prochain, contre 100 et 200 millions d’euros initialement prévue à cause de l’impact du variant Omicron du Covid-19.
L’émergence du variant Omicron et les récentes restrictions aux voyages à travers l’Europe, ont entraîné une forte réduction des réservations pour les vacances de fin d’année, un ralentissement soudain qui a amené Ryanair cette semaine à couper sa capacité de transport prévue de 33%.
Dans le détail, l’interdiction des voyageurs n’ayant pas un motif essentiel en provenance du Royaume-Uni vers la France et l’Allemagne et la suspension de tous les vols de l’Union européenne depuis ou à destination du Maroc ont abaissé les attentes de trafic pour décembre de Ryanair d’une fourchette anticipée de 10 à 11 millions de voyageurs à entre 9 et 9,5 millions. La compagnie a également réduit ses prévisions de trafic pour le mois de janvier, entre 6 et 7 millions, contre 10 millions de voyageurs.
La situation de Ryanair ne fait que s’aggraver. Le secteur aérien est l’un des plus durement frappés par la pandémie de coronavirus avec les restrictions sanitaires aux déplacements internationaux qui ont miné le trafic.
En novembre, Ryanair, qui prévoit un trafic sur l’année sous la barre des 100 millions de passagers, a transporté 10,2 millions de passagers, soit un peu moins que les mois précédents, mais un chiffre qui a malgré tout été multiplié par cinq fois en un an.
Lors de son premier semestre décalé publié début novembre, Ryanair avait annoncé une perte nette part du groupe à 48 millions d’euros pour ce semestre, contre 411 millions un an plus tôt.
La compagnie avait subi le pire exercice de son histoire en 2020-2021 avec une perte de l’ordre d’un milliard d’euros, et annoncé la suppression de quelque 3.000 emplois, soit 15% de ses effectifs.