Moscou a expulsé hier lundi deux diplomates allemands en réponse à l’expulsion la semaine dernière par Berlin, de deux diplomates russes. Ce nouvel épisode de tensions entre les deux pays a commencé avec l’accusation portée par la justice allemande contre les autorités russes d’avoir commandité le meurtre en 2019 à Berlin, d’un ancien combattant séparatiste tchétchène.
Le ministère russe des Affaires étrangères, qui n’a pas précisé quand les diplomates allemands devront quitter le pays, a indiqué que « la partie russe rejette catégoriquement des accusations sans fondement et déconnectées de la réalité ».
Pour sa part, la diplomatie allemande a réagi en qualifiant la réplique russe de «complètement injustifiée», affirmant que cette mesure va « peser encore davantage sur les relations bilatérales.
Mercredi dernier, la cour de Berlin a condamné à perpétuité un Russe à l’identité floue pour l’assassinat d’un ancien combattant séparatiste tchétchène, ressortissant de Géorgie, dans un parc de la capitale le 23 août 2019, juste avant l’annonce de l’expulsion des diplomates russes. Moscou, qui a toujours nié toute implication, a dénoncé un verdict « politique ».
Ancien dirigeant séparatiste tchétchène, le Géorgien Zelimkhan Tornike Khangochvili, 40 ans, avait combattu contre les forces russes entre 2000 et 2004, et vivait depuis 2016 avec sa famille en Allemagne, où il avait demandé l’asile.
Son meurtrier a été désigné par le procureur comme étant Vadim Krasikov, 56 ans, «commandant d’une unité spéciale des services secrets russes FSB», mais l’accusé n’a cessé de rejeter cette identité durant tout son procès, affirmant s’appeler Vadim Sokolov, et être un ingénieur en construction âgé de 50 ans.