Le tribunal de l’Union européenne a rejeté le recours de Google et confirmé l’amende de 2,42 milliards d’euros imposée en 2017 par la Commission européenne pour abus de position dominante sur le marché des comparateurs de prix. Google peut toutefois encore se pourvoir devant la Cour de justice de l’Union européenne, sa plus haute juridiction.
Le tribunal a donc confirmé les conclusions de la Commission selon lesquelles Google a abusé de sa position dominante en favorisant son propre comparateur de produits (Google Shopping) par rapport aux concurrents dans treize pays de l’Union par le biais d’algorithmes de classement.
La Cour a souligné qu’il n’y avait pas de «raisons objectives» pour justifier le comportement de Google et a rejeté l’argument de la multinationale selon lequel le marché des achats comparatifs était encore «fort» en raison de la présence d’autres plateformes d’achat comme Amazon.
Le tribunal considère également que les problèmes identifiés par la Commission européenne n’ont pas été réglés, ce qui ouvre la possibilité pour les entreprises affectées à demander une compensation pour les dommages occasionnés par Google.
Le géant américain Google a d’autres litiges juridiques en cours en Europe. Il a notamment contesté fin septembre une amende record de 4,3 milliards d’euros infligée en 2018 au sujet de son système d’exploitation Android, accusé d’assoir la suprématie de son moteur de recherche et de son navigateur Chrome.
Des experts estiment que la décision qui vient d’être prise par le tribunal de l’Union européenne, devrait encourager Bruxelles à ouvrir de nouvelles procédures ciblant d’autres activités de Google pour des griefs similaires, dans les domaines entre autres, des locations de vacances ou des annonces d’emploi, alors que les institutions européennes négocient une nouvelle législation (DSA/DMA) devant mettre au pas les géants du numérique.