Angela Merkel va effectuer ce vendredi, sa dernière visite officielle en Grèce en tant que chancelière. C’est l’occasion pour cette dernière de régler ses différends avec un pays dans lequel elle est loin d’être en odeur de sainteté.
Les tensions entre la chancelière allemande et la Grèce ont commencé en 2010. A l’époque, Mme Merkel avait engagé un violent bras de fer avec ce pays dans un contexte de crise économique. Plus précisément, elle avait appelé le chef du gouvernement grec, Georges Papandréou, à mener des réformes austéritaires majeures pour réguler le colossal déficit public de son pays.
Avec son argentier de l’époque, Wolfgang Schäuble, la chancelière allemande avait exigé de la Grèce des coupes budgétaires contraignantes et des augmentations fiscales draconiennes en contrepartie de trois plans de sauvetage internationaux de plus de 300 milliards d’euros (360 milliards de dollars).
Par conséquent, les retraites avaient baissé, le salaire minimum n’équivalait plus qu’à 500 euros (600 dollars), les privatisations s’enchaînaient, les services publics étaient obligés de tourner en sous-effectifs et les centres hospitaliers étaient confrontés à un manque de médicaments et de matériel.
Les rapports entre Merkel et Athènes ne s’étaient guère améliorés avec l’arrivée au pouvoir à Athènes, du leader de gauche radicale, Alexis Tsipras, en janvier 2015. La Grèce a même failli être exclue de la zone euro. Ce n’est qu’avec l’actuel gouvernement conservateur grec que cette autorité allemande a bien collaboré.