Le Sénat italien s’est abstenu mercredi, d’adopter une proposition de loi controversée contre l’homophobie à laquelle s’opposent les formations politiques de droite et le Vatican.
Le projet de la loi «Zan», du nom d’Alessandro Zan, l’élu du Parti démocrate (PD, centre-gauche) qui l’a proposé, avait pour objectif de sanctionner les actes de discrimination et d’incitation à la violence contre les homosexuels, les transgenres et les personnes en situation de handicap.
Mais, à l’issue d’un vote à bulletin secret à l’initiative des formations politiques d’extrême-droite de La Ligue et de Fratelli d’Italia (FDI), le Sénat a bloqué l’adoption définitive du texte par 154 voix pour et 131 contre. Il est à noter que cette disposition légale avait déjà été adoptée au niveau de la Chambre basse du Parlement italien.
En vertu du règlement du Parlement italien, cette proposition de loi, dans une nouvelle mouture, ne pourra être présentée au niveau de la Chambre haute que dans six mois au plus tôt.
Pour sa part, Alessandro Zan a estimé que le blocage de ce texte est «une page noire pour la démocratie et les droits», affirmant que «le Sénat a décidé de rester loin des exigences réelles» du pays.