L’Assemblée nationale française a adopté hier mardi par 344 voix pour, 202 contre et sept abstentions, le lourd budget 2022 de la Sécurité sociale. Ce projet de budget sera examiné en séance plénière par le Sénat du 8 au 16 novembre.
D’un montant de plus de 500 milliards d’euros, ce dernier projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) du quinquennat anticipe un déficit de 21,6 milliards d’euros, soit bien moins que les deux années précédentes, grâce aux effets de la croissance.
Quelques cinq milliards serviront à faire face aux impacts de la crise du Covid-19. Le budget médicaments du gouvernement gonfle de plus d’un milliard d’euros. Les engagements du Ségur de la santé, qui a produit ses premiers effets sur le budget de la Sécurité sociale en 2020, se poursuivent pour 2,7 milliards, dont l’essentiel pour la revalorisation salariale des personnels soignants, pour un peu plus de deux milliards d’euros.
Les parlementaires se sont accordés sur l’élargissement des critères du congé au bénéfice des proches aidants, et son indemnisation au niveau du Smic, pour permettre à davantage de personnes de pouvoir soutenir un proche âgé, malade ou handicapé, mais aussi sur d’autres dispositions comme l’extension aux femmes de 18 à 25 ans de la prise en charge intégrale de la contraception, une mesure évaluée annuellement à 21 millions d’euros.
L’opposition a tiré à boulets rouges sur ce budget, accusant le président Emmanuel Macron d’être déjà en campagne sans le dire pour la prochaine présidentielle, et mettant en avant les déficits «abyssaux et durables».