La justice algérienne a confirmé lundi en appel, la condamnation de Chems Eddine Laalami, une tête d’affiche du Hirak, à deux ans de réclusion ferme, a annoncé le Comité national algérien pour la libération des détenus (CNLD).
Ce contestataire faisait l’objet de poursuites pour divers griefs, en l’occurrence les «discours de haine», un «outrage à corps constitué», la «diffusion de fausses informations» et l’«incitation à attroupement non armé».
« Confirmation du verdict prononcé en première instance dans chaque dossier » par la cour de Bordj Bou Arreridj, dans le nord-est de l’Algérie, a posté le CNLD sur sa page Facebook.
Poursuivi dans trois affaires, Chems Eddine Laalami alias Brahim, 30 ans, a été condamné «à 2 ans de prison ferme assortis d’une amende de 200.000 dinars (plus de 1.400 dollars) pour chaque dossier », d’après la même source.
Ce militant avait été interpellé fin juin par les gardes-côtes algériens alors qu’il essayait de franchir la Méditerranée avant d’être placé sous mandat de dépôt le 4 juillet suivant.
Pour rappel, il avait protesté en février 2019 à Bordj Bou Arreridj contre la candidature à un cinquième mandat présidentiel, de l’ex-chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika.
Peu après, un soulèvement populaire pacifique le «Hirak» avait éclaté dans les principales villes de ce pays maghrébin, contraignant le président Bouteflika à se retirer du pouvoir deux mois plus tard. Depuis, Brahim Laalami a été interpellé plusieurs fois, poursuivi et condamné lors de divers procès.