La France a réagi vivement à l’annonce par les Britanniques de l’octroi d’un nombre limité de licences de pêche définitives à des bateaux français pour pêcher dans les eaux de Jersey, l’île britannique très proche des côtes françaises.
Dans un communiqué, le gouvernement local de l’île anglo-normande de Jersey a annoncé qu’il va accorder 64 licences de pêche définitives et 31 provisoires à des bateaux français, qui devront fournir des éléments supplémentaires avant la fin janvier 2022, pour pêcher dans ses eaux, et a en revanche, refusé 75 demandes.
47 licences avaient déjà été délivrées depuis le début de l’année, à des navires français. Les bateaux recalés devront «cesser toute activité de pêche dans les eaux de Jersey dans un délai de 30 jours ». Et de son côté, Londres n’a accepté d’accorder aux bateaux français que 12 licences d’accès à ses eaux sur les 47 supplémentaires réclamées par Paris dans le cadre de l’accord post-Brexit.
Pour les pêcheurs français, le compte n’y est pas. Cela fait des mois que les négociations durent. Le ministère français de la Mer affirme que les questions techniques ont toutes été soulevées et que ce sont des raisons politiques qui sont à l’origine du blocage britannique.
Paris juge cette décision inacceptable, arguant que les Britanniques contreviennent à l’accord signé dans le cadre du Brexit et qui stipule que les pêcheurs européens peuvent continuer à opérer dans certaines eaux britanniques à condition d’obtenir une licence.