Alors qu’Européens et Américains ont exhorté l’Iran à laisser les inspecteurs de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) accéder à un site près de la capitale, Téhéran, le nouveau Premier ministre israélien, Naftali Bennett a accusé l’Iran, hier lundi, depuis la tribune de l’ONU, d’avoir franchi « toutes les lignes rouges ».
Naftali Bennett a assuré que, au cours des dernières années, l’Iran a fait un grand bond en avant dans ses capacités de recherche et développement nucléaires, de production et d’enrichissement, et que le programme d’armement nucléaire de la République islamique était à un point critique.
Dans le même temps, le Premier ministre israélien s’est plaint que les inspections ont été ignorées, et que l’Iran viole actuellement les accords de l’AIEA et s’en tire « sans conséquences ».
Il a affirmé que la tolérance d’Israël à l’égard de l’Iran avait également atteint un tournant et a de nouveau rappelé que l’Etat hébreu ne permettrait pas à l’Iran de se doter de l’arme atomique.
De son côté le diplomate iranien, Payman Ghadirkhomi a rejeté des « allégations sans fondement » d’Israël, affirmant que son pays n’hésiterait pas à exercer «son droit inhérent à se défendre contre toute menace et à tout moment».
Cette passe d’armes entre les deux pays intervient alors que les négociations entre Téhéran et les grandes puissances sont au point mort pour relancer un accord historique de 2015 limitant drastiquement le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions.
Dimanche, Téhéran a refusé à l’AIEA l’accès à un atelier de fabrication de composants de centrifugeuses situé à Karaj, près de Téhéran, site qui, selon les autorités iraniennes, ne fait pas partie de l’arrangement conclu le 12 septembre dernier avec l’agence onusienne sur l’entretien des équipements de surveillance dans ses installations nucléaires.