Le procès de Hossam Baghat, responsable d’une ONG locale de défense des droits de l’Homme en Egypte, poursuivi pour avoir posté un tweet décriant les autorités électorales, s’ouvre ce mardi au Caire, a révélé son avocate.
La courte interpellation en 2020 de bon nombre de membres de son organisation, l’Initiative Egyptienne pour les Droits Personnels (EIPR), suivie de l’inculpation en juillet dernier de Hossam Baghat lui-même, qui est toujours en liberté, avaient soulevé une vague d’indignation au niveau international.
Initiateur de l’EIPR, ce journaliste est accusé de « diffamation » envers les responsables électoraux pour avoir fait mention d’éventuelles fraudes lors du scrutin législatif de 2020 sur ses comptes personnels Facebook et Twitter, a confié à la presse son avocate, Hoda Nasralla. Ces élections avaient été largement remportées par des partisans du chef d’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
Baghat fait aussi l’objet de poursuites pour «diffusion de fausses rumeurs» et risque, à cause de ces deux chefs d’inculpation, d’être condamné à payer des amendes et à purger des peines de réclusion.
«Nous allons présenter à la cour des rapports et des informations publiées par des personnes impliquées dans les élections» pour soutenir les déclarations de Baghat, a annoncé Mme Nasralla, qui fait également partie de la même ONG des droits humains.