Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal a fait savoir ce mardi sur les ondes de BFM-TV, que l’un des cinq Afghans sous surveillance depuis leur arrivée en France, a été placé en garde-à-vue, après avoir rompu son assignation à résidence.
Selon une source proche du dossier, cet homme était soumis à une interdiction de quitter la commune de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Quatre membres de son entourage sont toujours sous surveillance.
Gabriel Attal a précisé que l’Afghan placé en garde-à-vue, un jeune homme de 26 ans, «a aidé à l’évacuation de Français, de personnes ayant travaillé pour la France lors de l’évacuation de l’ambassade (à Kaboul), à un moment qui était incroyablement tendu, et qui a probablement sauvé des vies».
Mais lui et ses proches auraient aussi été aperçus portant des armes dans les rues de Kaboul quelques jours après la prise de la capitale par les Talibans. Il aurait reconnu son appartenance au mouvement et indiqué avoir été responsable d’un check-point taliban à Kaboul.
Ces cinq Afghans faisaient l’objet d’une mesure de contrôle administratif depuis samedi. Ils étaient arrivés en France le même samedi, profitant de l’une des rotations du pont aérien établi entre l’aéroport de Kaboul et Paris.
A ce jour, environ 2 000 personnes ont été évacuées d’Afghanistan depuis l’allocution prononcée par le président français, Emmanuel Macron, le 16 août dernier.
Le ministère français des Affaires étrangères a fixé au 26 août la fin du pont aérien, si les Etats-Unis maintiennent au 31 août le retrait définitif d’Afghanistan de leur contingent.