La vague de chaleur caniculaire qui frappe une grande partie de la péninsule ibérique a provoqué hier jeudi trois premiers incendies dans le nord-est de l’Espagne, alors que les autorités espagnoles et portugaises ont élevé le niveau d’alerte.
Le ministère espagnol de la Transition écologique a annoncé dans un tweet avoir envoyé « six moyens aériens de lutte contre le feu » pour combattre trois incendies en Aragon, dans la Rioja et en Catalogne, trois régions du nord-est, en appui des moyens déployés par les gouvernements régionaux concernés.
Selon l’Agence météorologique nationale (AEMET), qui n’a pas encore publié ses prévisions de risques pour les jours suivants, le risque d’incendie en Espagne est classé « extrême » dans une grande partie du pays ce vendredi.
Au Portugal, selon Météo Portugal, l’alerte incendie est « maximale » entre hier jeudi et lundi prochain dans les régions nord et centre de l’intérieur du pays, ainsi qu’une partie de l’Algarve, dans le sud.
En Espagne tout comme au Portugal voisin, les risques d’incendies inquiètent d’autant plus que le bassin méditerranéen est le théâtre depuis plusieurs semaines de feux dévastateurs, notamment en Grèce et en Algérie.
Ces risques sont la conséquence d’une vague de chaleur qui doit faire flirter le mercure avec les 40°C au moins jusqu’à lundi dans une grande partie de la péninsule, avec des pics nettement supérieurs dans plusieurs régions comme le sud de l’Espagne.
Les deux agences météorologiques ont expliqué que ces températures, très au-dessus des normales saisonnières, sont dues à l’arrivée d’une masse d’air très chaud en provenance d’Afrique du Nord, conjuguée à une forte exposition solaire.
Entre 2011 et 2020, l’Espagne a enregistré deux fois plus de vagues de chaleur que durant chacune des trois décennies précédentes, des canicules à répétition vues par les scientifiques comme un produit sans équivoque du réchauffement de la planète, et qui devraient se multiplier, s’allonger et s’intensifier.