La Cour suprême israélienne a reporté hier lundi à une date qui n’a pas été précisée la décision qu’elle devait rendre dans l’affaire de familles palestiniennes menacées d’expulsion au profit de colons dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est.
A la place, la Cour suprême israélienne a proposé aux familles palestiniennes un statut de « résident protégé », ce qui aurait rendu leur expulsion impossible, pour pouvoir continuer à habiter dans leur maison, en payant une somme symbolique à titre de loyer, mais en reconnaissant que la propriété des résidences était israélienne.
Le média israélien Haaretz a rapporté que ce compromis a été rejeté aussi bien par l’organisation de colons que par les familles palestiniennes.
Les quatre familles palestiniennes habitant Cheikh Jarrah, dans le secteur palestinien de Jérusalem occupé et annexé par Israël en 1967, avaient saisi la Cour suprême après que les tribunaux inférieurs aient décidé leur évacuation au profit des colons israéliens.
La propriété de leurs maisons leurs maisons leur avait été promise dans les années 50 par la Jordanie et l’URNWA, l’organisation onusienne d’aide aux réfugiés palestiniens. Mais la propriété foncière des terres sur lesquelles sont construites ces maisons sont convoitées par des colons.
Or, d’après la loi israélienne, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre de 1948, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur « droit de propriété ». Mais une telle loi n’existe pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant la guerre.
Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté hier lundi devant la Cour suprême en soutien aux familles palestiniennes. Cette affaire, qui met en lumière la question de la colonisation de Jérusalem-Est, avait déclenché en mai dernier une flambée de violences en Israël et des mouvements palestiniens une guerre éclair du 10 au 21 mai entre le mouvement Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et Israël qui avait 260 morts côté Palestiniens et 13 en Israël.