La situation sanitaire en Algérie se détériore rapidement en raison de la fulgurance du variant Delta du coronavirus et également, pour certains observateurs, des failles des autorités dans la gestion de la crise de Covid-19.
Ce pays maghrébin tend à nouveau à battre son record de 1 133 cas de Covid-19 enregistrés en l’espace d’un jour. Pas plus tard que le jeudi 9 juillet dernier, l’Algérie a franchi le seuil des 800 infections quotidiennes, une première depuis novembre 2020 qui s’explique, entre autres, par la multiplication des variants Delta et Alpha.
« Au niveau de l’hôpital de Blida (au sud-ouest d’Alger), qui possède le seul service de réanimation de la région, nous n’arrivons pas à trouver de places. Il faut malheureusement attendre des décès pour récupérer des lits pour des malades. C’est malheureux d’en arriver là », a déploré le docteur Mohamed Yousfi, responsable d’un département d’infectiologie à Boufarik, non loin de la capitale algérienne, avant de condamner l’immobilisme des autorités devant le non respect des mesures préventives.
D’après le Centre Africain de Contrôle et de Prévention des Maladies (Africa CDC), le total de cas déclarés de Covid-19 s’élève officiellement à 145 296, parmi lesquels 40 561 « cas actifs ».
Vendredi dernier, le chef d’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, a dirigé une réunion du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, lors de laquelle une « réactivation ferme » des mesures de précaution et une accélération du rythme de vaccination ont été décidées.