L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a révélé ce mardi, que l’Iran a entamé un processus pour produire de l’uranium métal enrichi jusqu’à 20% sur la voie de développer une arme nucléaire malgré les critiques et l’opposition des Européens et des Etats-Unis.
L’Iran assure que ce processus est destiné plutôt, à produire du carburant pour un réacteur de recherche pour « la production de produits pharmaceutiques ». Néanmoins, la démarche iranienne qualifiée de «provocation» par les Etats-Unis, est dénoncée par les Européens comme une violation de l’accord de Vienne de 2015 sur le nucléaire iranien.
En effet, l’accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en été 2015, interdit à l’Iran d’effectuer des travaux d’enrichissement de l’uranium métal, du fait de sa possible utilisation pour produire une bombe nucléaire.
Par ailleurs, des représentants des trois puissances européennes signataires de l’accord, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, ont clairement fait savoir que la décision de Téhéran allait compliquer, voire torpiller, les discussions indirectes menées pour relancer l’accord de Vienne.
Ces discussions ont été engagées dans la capitale autrichienne en avril dernier entre les Etats-Unis et l’Iran pour un retour des deux pays dans le cadre de cet accord. Elles ont été ajournées le 20 juin dernier, sans qu’aucune nouvelle date de reprise ne soit fixée.
L’accord de Vienne sur le nucléaire iranien avait été mis à mal en 2018 avec le retrait unilatéral des Etats-Unis sous l’ex-président Donald Trump et le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran qui avait riposté, en renonçant à une partie de ses engagements.