Karim Tabbou, opposant algérien et figure emblématique du Hirak, et Ihsane El Kadi, patron d’une station de radio proche de ce mouvement de contestation, ont été interpellés jeudi, d’après leurs proches.
Le célèbre contestataire Karim Tabbou et le directeur de la station algérienne Radio M et du site web d’information Maghreb Emergent, Ihsane El Kadi, ont été arrêtés à la veille des élections législatives dans ce pays d’Afrique du nord.
Rappelons que Karim Tabbou avait été remis en liberté le 29 avril dernier et placé sous contrôle judiciaire à la suite d’un démêlé avec Bouzid Lazhari, le président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), une institution publique.
Cet opposant âgé de 47 ans a été détenu de septembre 2019 à juillet 2020. Il fait partie des icônes du Hirak, le mouvement de contestation contre le pouvoir en place en Algérie.
Pour ce qui est d’Ihsane El Kadi, il a été placé sous contrôle judicaire le 18 mai dernier. Il fait l’objet d’accusations de « diffusion de fausses informations à même de porter atteinte à l’unité nationale», «perturbations des élections» et «réouverture du dossier de la tragédie nationale» des années 1990.
Ces interpellations ont eu lieu à 48 heures de la tenue des élections législatives anticipées ayant pour objectif de légitimer à nouveau le pouvoir en place à Alger et à sa tête le président Abdelmadjid Tebboune qui a été imposé par la clique des généraux véreux de l’armée algérienne coiffée par le vieux et impitoyable général Saïd Chengriha.
Toutefois, le Hirak et une frange de l’opposition qui sont fortement mobilisés pour barrer le chemin à ce scrutin controversé décidé par Tebboune et Chengriha, malgré le contexte d’une répression généralisée.