Le groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué hier lundi l’explosion à la voiture survenue la veille dans la ville libyenne de Sebha, dans le sud du pays, qui a entraîné la mort de deux agents des forces de l’ordre.
Dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq, le groupe djihadiste, qui avance un bilan de quatre morts, parle d’une attaque menée par un de ses « chevaliers » contre un « poste de contrôle de la milice » du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen et chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL).
Des sources sécuritaires contactées par l’AFP (Agence France Presse) avaient indiqué que deux agents de sécurité ont été tués et cinq autres blessés dimanche dans cet attentat qui a visé un checkpoint à Sebha, ville désertique située à 750 kilomètres au sud de la capitale Tripoli.
Selon SITE Intelligence Group, organisme spécialisé dans la surveillance des sites internet islamistes, cette attaque djihadiste est la première menée dans le pays par l’Etat islamique depuis plus d’un an.
Elle intervient alors que la Libye est engagée dans un processus politique parrainé par l’ONU qui a permis l’installation, en mars, d’un gouvernement de transition dirigé par Abdelhamid Dbeibah chargé de réunifier le pays et de préparer un double scrutin législatif et présidentiel crucial prévu en décembre.
Les attentes autour de ce scrutin sont grandes. La Libye ne parvient toujours pas à se sortir du chaos dans lequel elle a plongé avec la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. Ce chaos est marqué par l’existence de deux pouvoirs rivaux, des violences sanglantes, et par la présence de milices, de combattants étrangers et de groupes djihadistes.