Le président du Conseil italien, Mario Draghi a annoncé sa décision de ne plus percevoir ses rémunérations, dans un contexte de défiance à l’égard des personnalités politiques de ce pays.
Les autorités italiennes doivent rendre publiques leurs déclarations d’impôts. Le Premier ministre italien, en poste depuis février dernier, a saisi cette occasion, pour annoncer sa décision de renoncer à sa rémunération équivalente à près de 110.000 euros brut par an, sans donner de justifications sur sa décision.
D’après la déclaration d’impôts de ce responsable politique publiée mercredi, celui-ci a touché 586.470 euros brut en 2019. Dans ce total, 498 144 euros proviennent du cumul des pensions relatives à ses mandats de directeur général du Trésor et de gouverneur de la Banque d’Italie, a fait savoir sa porte-parole.
La décision du Premier ministre italien vise certainement à montrer sa solidarité avec le peuple italien, sévèrement affecté par la crise économique consécutive à la pandémie du Covid-19, a estimé Massimiliano Panarari, spécialiste en communication politique de l’université Mercatorum à Rome.
« Toutefois, cette décision pourrait également être considérée comme un geste populiste et Mario Draghi aurait mieux fait de l’expliquer plus en détail », a-t-il poursuivi.