Le Bureau national des statistiques (BNS) chinois a présenté ce mardi le résultat de son recensement décennal, révélant que la population de la Chine s’élevait l’an dernier, à 1.411 milliard d’habitants.
Ce chiffre marque une progression de la population chinoise de 5,38% en 10 ans, par rapport au précédent recensement effectué en 2010, soit de 72 millions d’habitants.
A 0,53% par an, le taux de croissance de la population chinoise est à son plus bas niveau depuis l’application de la politique de l’enfant unique à la fin des années 1970. Si la population chinoise ne baisse pas, le pic démographique approche à grands pas, ce qui expose le pays au risque de devenir vieux avant d’être riche.
Les Chinois âgés de 60 ans et plus en 2020 étaient au nombre de 264 millions environ, soit 18,70% de la population, contre 13,26% en 2010, alors que la population en âge de travailler (15 à 59 ans), représentaient 63,35% de la population en 2020, en baisse de 6,79 points par rapport à 2010. Ce vieillissement intervient alors que le PIB annuel moyen par habitant n’est que de 10.000 dollars, contre plus de 30.000 dollars dans les pays développés.
Depuis 2017, en dépit de l’assouplissement, l’année précédente de la politique de l’enfant unique, autorisant la naissance d’un deuxième enfant, le taux de natalité en Chine est en baisse régulière. Il est tombé en 2019 à 10,48 pour 1.000 habitants, soit son niveau le plus faible depuis la fondation de la Chine communiste en 1949.
Les raisons de la baisse de la natalité sont multiples, de la baisse du nombre de mariages au coût du logement et de l’éducation, en passant par la fertilité plus tardive pour les femmes qui privilégient davantage leur carrière.
Le risque pour la Chine, qui a construit son développement économique sur une abondante main d’œuvre, est bien de voir sa population suivre une évolution à la japonaise ou à la sud-coréenne, avec une baisse de la population et un excès de personnes âgées par rapport aux jeunes et aux actifs.