Les députés français ont adopté hier mardi, le projet de loi climat, inspiré des travaux de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) voulue par le président, Emmanuel Macron.
Le texte a été voté en fin d’après-midi en première lecture par 332 voix pour, 77 contre et 145 abstentions, après avoir fait l’objet de plus de 110 heures de discussions dans l’hémicycle durant trois semaines jusqu’à mi-avril, ce qui le place parmi les records de la Ve République. Il est attendu au Sénat courant juin.
Ce texte comprend une batterie de mesures, dont la suppression de certaines lignes aériennes intérieures en cas d’alternatives de moins de 2h30 de train, la création d’un délit d’écocide ou l’interdiction de la mise en location des logements mal isolés surnommés « passoires thermiques », concernant environ quatre millions de foyers, en 2028.
A l’heure où les terrasses de cafés et restaurants s’apprêtent à rouvrir le 19 mai, le projet de loi acte l’interdiction des terrasses chauffées au 31 mars 2022. Des mesures en faveur du vélo, comme l’élargissement de la prime à la conversion à l’acquisition de vélos électriques, ont été ajoutées.
Présenté à un an de l’élection présidentielle et vanté par la majorité comme un « marqueur du quinquennat », ce projet de loi est décrié par les écologistes pour ses « insuffisances » face à « l’urgence climatique », alors que l’Union européenne vient de renforcer ses ambitions en 2030, pour baisser les émissions de 55% par rapport à 1990.
Malgré « quelques avancées », des ONG comme Greenpeace et le Réseau action climat dénoncent un « formidable gâchis » et du « climato-cynisme » avec un « projet de loi pour faire semblant d’agir ».