L’Agence européenne des médicaments (EMA) a affirmé hier mardi en conférence de presse que la balance bénéfices/risques reste positive concernant le vaccin unidose développé par Johnson & Johnson contre le Covid-19. Le régulateur européen a aussi estimé que les caillots sanguins devraient être ajoutés aux effets secondaires rares.
L’EMA a établi un « lien possible » entre le vaccin du laboratoire américain Johnson & Johnson et les cas de caillots sanguins détectés dans huit cas relevés, sur plus de 7 millions de personnes vaccinées aux Etats-Unis, similaires à ceux survenus avec le vaccin Covid-19 développé par AstraZeneca.
L’Autorité prévient les personnes qui recevront ca vaccin de consulter « d’urgence un médecin » si elles ressentent, dans les trois semaines suivant la vaccination, de l’essouflement, des douleurs thoraciques, un gonflement des jambes, des « tâches de sans sous la peau au-delà du site d’infection » ou encore des symptômes neurologiques. L’EMA n’a pas identifié pour l’instant de facteurs de risque, comme l’âge des personnes vaccinées ou leur genre.
Le déploiement en Europe du vaccin de Johnson & Johnson contre le Covid-19 avait été retardé, peu après que les autorités sanitaires américaines aient réclamé la semaine dernière une pause dans son utilisation en raison de cas rares de thromboses.
Plusieurs pays européens comptent sur le vaccin de Johnson & Jonhson, le quatrième à être validé par les autorités sanitaires européennes après Pfizer, Moderna et AstraZeneca, et qui peut être conservé facilement au réfrigérateur pendant trois mois, pour accélérer leur campagne d’immunisation sur leur territoire.
Les Etats-Unis, où les autorités sanitaires ont recommandé « une pause » dans l’utilisation du Johnson & Johnson afin d’enquêter sur l’apparition de cas graves de caillots sanguins chez plusieurs personnes, pourrait de nouveau, d’ici la fin de cette semaine, autoriser son utilisation, peut-être accompagnée de « restrictions », selon le conseiller médical de la Maison Blanche Anthony Fauci.