Les deux géants français de l’eau et des déchets, Suez et Veolia ont annoncé hier lundi, être parvenus à un accord qui va leur permettre d’entamer réellement leur rapprochement. Cet accord, doit ouvrir la voie à la naissance d’un « champion mondial de la transformation écologique », et mettre un terme à une longue et dure bataille financière, judiciaire et médiatique.
Les deux entreprises sont tombées d’accord sur un prix de 20,50 euros pour chaque action, alors que Veolia proposait initialement le prix de 18 euros par action, ce que Suez jugeait insuffisant, demandant 22,50 euros par titre. Le prix finalement retenu valorise l’ensemble de Suez à environ 13 milliards d’euros.
Le périmètre de la future entité intégrera les activités actuelles de Suez dans l’eau municipale et le déchet solide en France, ainsi que d’autres activités de l’entreprise «notamment dans l’eau» et dans plusieurs zones géographiques, dont l’Italie, l’Afrique, l’Inde, la Chine et l’Australie.
Ce rapprochement doit permettre à la France de rester compétitive dans un marché mondial de la transition écologique, de plus en plus soutenu et concurrentiel, qui représente un chiffre d’affaires d’environ 37 milliards d’euros.
Bien que chacun des partenaires affichait régulièrement sa volonté de tendre la main à son rival, mais à ses conditions, les deux fleurons français s’affrontaient depuis l’année dernière, notamment depuis l’acquisition par Veolia en octobre de 29,9% du capital de Suez auprès d’Engie, avant de lancer une OPA sur le reste des actions, multipliant depuis sept mois recours en justice, invectives par voie de presse, coups de pression et de semonce.