Le chef d’Etat brésilien, Jair Bolsonaro, a procédé lundi, à la grande surprise générale, à un vaste remaniement de son gouvernement, ayant touché certains portefeuilles de premier plan, à l’instar des Affaires étrangères, de la Défense et de la Justice.
Avant ce remaniement, nombre d’observateurs ne s’attendaient qu’au retrait du chef de la diplomatie brésilienne, Ernesto Araujo, très décrié pour avoir fait obstruction à l’importation de vaccins chinois anti-coronavirus à cause de ses mauvais rapports avec Pékin.
A propos, le président brésilien subit une pression de plus en plus intense du Parlement, avec d’acerbes critiques sur la gestion catastrophique de la pandémie de Covid-19 qui a déjà fait environ 314.000 morts, plaçant le Brésil au deuxième rang des pays les plus endeuillés à l’échelle mondiale, après les Etats-Unis.
Jair Bolsonaro a profité de ce remaniement pour faire un pas en direction du «Centrao» en nommant Flavia Arruda au secrétariat du Gouvernement, chargé des relations avec le Parlement. Cette députée fait partie des figures de ce groupe informel de parlementaires centristes qui conditionnent leur appui en contrepartie de fonctions importantes.
Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères a été confié à un ex-ambassadeur, Carlos Alberto Franco França. Fernando Azevedo e Silva a été évincé de la Défense, alors que son départ n’était pas du tout pressenti. Il a été remplacé par le général Walter Braga Netto, qui faisait déjà partie de l’exécutif en qualité de ministre de la Casa Civil, un mixte des fonctions de directeur de cabinet et de Premier ministre.
C’est le général Luiz Eduardo Ramos qui a hérité de ce dernier portefeuille alors que son poste de secrétariat du Gouvernement a été attribué à Flavia Arruda.
Le ministre de la Justice, André Mendonça a été remplacé par un ancien agent de police, Anderson Gustavo Torres.