L’OICA (Organisation internationale des constructeurs automobiles) a indiqué hier jeudi que la production automobile mondiale a chuté de 16% en 2020, retrouvant son niveau de 2010 à moins de 78 millions de véhicules.
Le secteur automobile a durement souffert de la crise du Covid-19, l’industrie et les fournisseurs ayant pâti de plusieurs longues semaines de confinement. Le président de l’OICA, Fu Bingfeng, qui a évoqué « la pire crise de son histoire), a même affirmé que « 2020 a balayé la croissance de ces dix dernières années ».
Cette baisse n’a pas été uniforme dans le monde. La production a baissé de 21% en Europe, de 20% en Amérique du Nord et de 30% en Amérique du Sud. Mais l’Asie, qui représente plus de la moitié de la production mondiale, a mieux résisté avec une chute de 10%.
La Chine plus particulièrement, après avoir été durement frappée début 2020, s’est très vite remise avec une baisse des usines qui s’est limitée à 2% sur l’année. La Corée du Sud a même enregistré une hausse de +6%.
Du côté des ventes, les constructeurs ont enregistré en 2020 une baisse de 12% au niveau mondial, alors qu’ils prévoyaient initialement -20%, grâce à une fin d’année qui a montré une reprise progressive du marché.
La crise sanitaire de 2020 a succédé à une année 2019 déjà en léger ralentissement, avec 92.2 millions de voitures, camions et bus produits (-5% sur un an). Et avec les problèmes d’approvisionnement en pièces que rencontre l’industrie, notamment en semi-conducteurs, le premier semestre 2021 pourrait également être au ralenti.