Des attaques attribuées à des djihadistes ont fait lundi 58 morts dans l’ouest du Niger, dans la région de Tillabéri, à proximité de la frontière avec le Mali, une zone qui est depuis des années le théâtre d’actes de violence commis par des groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI).
Dans un communiqué lu mardi soir à la télévision publique, le gouvernement nigérien a indiqué que «lundi après-midi, des groupes d’individus armés non encore identifiés ont intercepté quatre véhicules transportant des passagers de retour du marché hebdomadaire de Banibangou en partance respectivement aux villages de Chinégodar et Darey-Daye».
D’autres attaques ciblant des villages ont été perpétrées dans la soirée de lundi vers 18 h locales (17 h GMT) par «des bandits armés», faisant «une trentaine de tués», selon une source sécuritaire. Selon, le gouvernement, le bilan de ces attaques est de «58 personnes tuées, une personne blessée, plusieurs greniers à céréales et deux véhicules incendiés, deux véhicules emportés».
Ces attaques sont les premières du genre depuis l’élection du président Mohamed Bazoum le 21 février dernier. Celui-ci s’est engagé à lutter contre l’insécurité, un des plus grands défis du Niger, pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, qui doit lutter aussi contre les combattants du groupe terroriste nigérian Boko Haram dans sa partie sud-est.
Située dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, la région de Tillabéri a été la cible des pires attaques qu’a connues le Niger. Le 2 janvier, entre les deux tours de l’élection présidentielle, 100 personnes avaient été tuées dasn les attaques de deux villages de la commune de Mangaïzé, un des pires massacres de civils au Niger.