Après deux jours d’intenses débats, le Parlement élu en Libye a accordé ce mercredi à Syrte, sa confiance le gouvernement de transition dirigé par l’homme d’affaires de 61 ans Abdel Hamid Dbeibah.
Selon les médias locaux, ce gouvernement prêtera serment lundi prochain à Benghazi, dans l’est du pays, deuxième ville de Libye et berceau de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le gouvernement de transition a obtenu 121 voix favorables sur 132 députés présents, qui ont longuement débattu de la composition du gouvernement, de la répartition géographique des postes et de sa feuille de route.
Abdel Hamid Dbeibah a été désigné Premier ministre par intérim le 5 février par 75 responsables libyens de tous bords réunis à Genève sous l’égide de l’ONU, en même temps que la mise en place d’un Conseil présidentiel de trois membres.
Son gouvernement est composé de deux vice-Premiers ministres, 26 ministres et six ministres d’Etat. Pour la première fois dans le pays, deux ministères régaliens, les Affaires étrangères et la Justice, ont été attribués à des femmes. Il doit remplacer aussi bien le GNA que le pouvoir rival à l’Est, incarné par le maréchal Khalifa Haftar.
Ce gouvernement de transition né d’un processus parrainé par l’ONU doit contribuer à sortir le pays du chaos en le menant jusqu’à l’installation d’un gouvernement issu des élections générales prévues pour le 24 décembre prochain.
Depuis la chute de Kadhafi en 2011, après 42 ans de dictature, la Libye est minée par le chaos, les divisions et les luttes d’influence sur fond d’ingérences étrangères.
La fin des combats en été 2020 et le lancement du processus onusien ont ravivé l’espoir de l’économie de ce pays pétrolier d’Afrique du Nord, jadis parmi les plus prospères de la région.