Deux élus du bord politique conservateur de la chancelière allemande, Angela Merkel, sont soupçonnés d’avoir touché d’importantes commissions pour avoir servi, au printemps dernier, d’intermédiaires entre des fabricants de masques et divers ministères en charge de leur commande.
Le premier scandale a éclaté il y a deux semaines. Georg Nüßlein, vice-président du groupe parlementaire CDU/CSU et expert en matière de santé pour le groupe de droite au Parlement allemand, aurait empoché 660 000 euros (722 000 dollars) pour avoir aidé une société de Hesse.
Cette personnalité politique a renoncé à candidater à un nouveau mandat au Bundestag et restitué carte de membre de la CSU. Toutefois, M. Nüßlein tient à conserver son siège d’élu jusqu’à la fin de l’actuelle législature. Cela est hors de question pour Markus Söder, le leader de cette formation politique qui a sommé son député de quitter séance tenante le Parlement allemand et de verser les commissions qu’il a touchées à une œuvre caritative.
L’autre affaire concerne Nikolas Löbel, l’un des plus jeunes élus de la CDU. Ce député de 34 ans aurait plaidé en faveur d’une société chinoise et reçu 250.000 euros (275.000 dollars). Les instances dirigeantes du parti d’Angela Merkel l’ont immédiatement sommé de démissionner, ce qu’il a fini par faire, après avoir hésité à renoncer à son mandat de député.
A quelques jours de deux régionales cruciales et à six mois des législatives, ces deux scandales pourraient coûter très cher aux conservateurs.