Le ministre de l’Intérieur libyen, Fathi Bachagha a échappé de justesse ce dimanche, à une tentative d’assassinat près de Tripoli, un acte qui fait craindre une reprise des violences en plein effort pour une transition politique pacifique dans ce pays miné par les luttes d’influence et de pouvoir.
Le ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale (GNA) a indiqué dans un communiqué qu’un véhicule blindé a ouvert le feu sur le convoi de Fathi Bachaga avec des mitrailleuses vers 15 heures alors qu’il retournait à sa résidence à Janzour, une ville située à une dizaine de kilomètres de Tripoli, après une visite du siège d’une nouvelle unité de sécurité qui dépend de son ministère.
Les agents de protection du ministère ont riposté en ouvrant le feu sur les assaillants. Un des gardes du corps du ministre a été blessé, rapporte un membre de l’entourage du ministre, précisant que deux des assaillants ont été arrêtés et que le troisième a succombé à ses blessures.
L’attaque a été aussitôt condamnée par les Nations unies et plusieurs pays, comme la France, l’Italie, ou encore les Etats-Unis, qui ont profité de l’occasion pour réaffirmer leur soutien au processus politique en cours dans le pays.
Agé de 58 ans, Fathi Bachaga fait partie gouvernement d’union nationale sortant, de Fayez al-Sarraj, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU. Désigné ministre de l’Intérieur en 2018, il a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.
Il mène aussi une campagne pour réduire l’influence des milices qui résistent à l’autorité de l’Etat, offrant notamment des stages de formation aux miliciens ayant accepté d’intégrer les forces de l’ordre.