L’Allemagne a annoncé dimanche la fermeture de ses frontières avec la République tchèque et la région autrichienne du Tyrol dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus et de ses différentes souches, ce qui lui a valu des critiques de l’Union Européenne (UE) et de Vienne en particulier.
Pour Berlin, la Tchéquie et le Tyrol autrichien sont des zones à haut risque. Ainsi, seuls les citoyens allemands, les personnes résidant outre-Rhin ainsi que les frontaliers et professions jugées stratégiques, à l’instar du transport de marchandises, sont autorisés à franchir ces frontières après présentation d’un test PCR négatif au Covid-19. Dimanche après-midi, les forces de l’ordre allemandes ont refoulé environ 500 véhicules sur les 1.700 contrôlés.
Tant l’UE que le gouvernement autrichien n’a pas apprécié l’instauration de ces contrôles aux frontières allemandes, lesquels remettent en cause la libre circulation dans l’espace Schengen. « La Commission européenne est préoccupée par les récentes décisions unilatérales » en matière de frontières, a déclaré dimanche le commissaire à la Justice, Didier Reynders.
« La seule chose qui aide, ce sont les vaccins et les mesures de précaution sanitaires, il est à mon avis erroné de revenir à une Europe des frontières fermées », a soutenu dimanche, pour sa part, la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, dans les colonnes du journal allemand « Augsburger Allgemeine ».