La Banque d’Angleterre (BoE) a estimé hier jeudi que l’économie britannique devrait rebondir moins que prévu cette année à cause du nouveau confinement, un pessimisme qui ne l’a pas empêché de maintenir son taux directeur à un plancher historique de 0,1% pour sa première décision monétaire de 2021.
Le Royaume-Uni est le pays le plus endeuillé d’Europe par la pandémie de Covid-19, et a entamé l’année 2021 avec un troisième confinement qui devrait, selon la BoE, provoquer une chute du Produit Intérieur Brut de 4% au premier trimestre.
Les restrictions en place actuellement, plus fortes, devraient logiquement plus affecter l’économie que le confinement de novembre. L’institut monétaire n’attend désormais plus qu’une croissance de 5% cette année contre 7,25% lors de sa dernière réunion.
Mais du côté des bonnes nouvelles, la BoE estime que la contraction du Produit Intérieur Brut en 2020, évaluée à 10%, a été moins importante qu’elle ne l’estimait jusqu’à présent (-11%). La conclusion d’un accord commercial avec l’Union européenne fin décembre, à quelques jours de la sortie du Royaume-Uni du marché unique devrait être favorable à la croissance britannique.
De même que la campagne de vaccination rapide en cours, avec plus de 10 millions de personnes, qui ont reçu une première injection sur une population d’environ 67 millions, devrait aider le pays à faire repartir son économie.
Très attendue sur les taux négatifs, une mesure qui vise à doper les prêts aux particuliers comme aux entreprises et à stimuler l’inflation, la BoE a demandé, après les avoir consultées, aux entreprises qui sont concernées par cette mesure de se préparer pour l’éventualité d’un passage à 0% ou en deçà dans les six prochains mois.
Ces annonces ont été interprétées par les investisseurs comme une indication que la perspective de taux négatifs était repoussée, ce qui a fait repartir en hausse la livre, qui a gagné 0,20% à 1,3672 dollar, tandis que l’euro cédait environ 0,52% à 87,73 pence vers 13h20 GMT.