Le président italien, Sergio Mattarella a officiellement demandé mercredi à Mario Draghi de mettre sur pied un gouvernement, ce que ce dernier a accepté « sous réserve » d’identifier une majorité au niveau du Parlement, a annoncé le secrétaire général de la présidence.
Mario Draghi est souvent présenté comme étant le sauveur de la zone euro en 2012 au plus fort de la crise de la dette italienne. Après son entretien avec le président Mattarella, il a commencé par appeler à «l’unité» les citoyens italiens pour faire face à « un moment difficile ».
« Vaincre la pandémie, continuer la campagne de vaccination et relancer le pays sont les défis qui nous attendent », a poursuivi l’ex-numéro un de la Banque Centrale Européenne (BCE), avant de se dire « confiant que l’unité émargera des discussions avec les partis politiques et les groupes parlementaires ».
Pour l’heure, les formations politiques disposées à l’appuyer dans ses fonctions sont inconnues. Néanmoins, pour ce qui est de la droite, bon nombre de cadres de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, se sont prononcés en faveur de Draghi. Pour sa part, le leader du Parti démocrate (PD, centre-gauche), Nicola Zingaretti, s’est déclaré « ouvert au dialogue pour le bien du pays ».
A l’opposé, de l’avis d’un autre responsable de la même formation politique, Andrea Orlando, «le seul nom de M. Dragui ne pourra pas résoudre tous les problèmes miraculeusement et il faudra travailler à trouver une convergence sur un programme de réformes ».
Par ailleurs, le responsable des sénateurs du Mouvement 5 Etoiles (M5S), Vito Crimi, a clairement déclaré qu’il ne soutiendrait pas « la voie impraticable » d’un « gouvernement technique » provisoire.
« Toutes les personnes de bonne volonté doivent répondre à l’appel du président Mattarella et soutenir le gouvernement de Mario Draghi », a estimé, de son côté, Matteo Renzi, qui était à l’origine de l’éclatement de la précédente coalition gouvernementale.