L’ONU a annoncé ce jeudi que le camp d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, a connu 12 meurtres de déplacés syriens et irakiens en deux semaines, signes d’«un environnement sécuritaire de plus en plus intenable».
Dans son communiqué, l’ONU indique que ces 12 meurtres de résidents du camp, parmi lesquels une réfugiée irakienne, lui ont été rapportés entre le 1er et le 16 janvier.
Le camp a déjà connu ces derniers mois plusieurs incidents sécuritaires impliquant parfois des partisans de l’Etat islamique, dont des tentatives d’évasion et des attaques contre des gardes ou des employés d’ONG. Les incidents impliquent parfois des armes blanches voire des armes à feu dans certains cas.
Dans le communiqué publié hier jeudi, le coordinateur humanitaire de l’ONU résident en Syrie, Imran Riza, et le coordinateur humanitaire régional pour la crise syrienne, Muhannad Hadi, estiment que ces 12 meurtres en deux semaines traduisent une détérioration des conditions de sécurité au camp.
Ils rappellent « le besoin urgent de trouver une solution durable pour toute personne vivant dans le camp » et soulignent que la hausse des violences dans le camp « compromet la capacité de l’ONU et des partenaires humanitaires à poursuivre en toute sécurité la fourniture d’une assistance humanitaire essentielle ».
Tenu par les forces kurdes, le vaste camp d’Al-Hol, le plus grand de Syrie, accueille près de 62 000 personnes, dont plus de 80% sont des femmes et des enfants. Ces réfugiés sont composés de Syriens, d’Irakiens, qui ont fui les combats contre l’Etat islamique et n’ont nulle part où aller, ainsi que de milliers d’étrangères et leurs enfants originaires notamment d’Europe ou d’Asie, majoritairement des proches de djihadistes du groupe Etat islamique.