Une étude de la Fédération britannique des petites entreprises (Federation of Small Businesses – FSB), a révélé hier lundi, qu’au moins 250.000 Petites et Moyennes Entreprises (PME) risquent cette année, la faillite au Royaume-Uni, en l’absence d’aides supplémentaires.
Dans un communiqué, la FSB précise que près de 5% des 1.400 entreprises sondées pour son étude prévoient de fermer cette année, sur environ 5,9 millions de PME que compte le Royaume-Uni.
Près d’un quart des PME (23%) ont réduit leurs effectifs au cours du dernier trimestre, contre 13% au début de l’année passée, et 14% disent qu’elles seront forcées de supprimer des postes sur les trois mois à venir. Et d’après l’indice des PME de la FSB, la proportion de PME qui prévoient une baisse de leur rentabilité ce trimestre est également à un niveau record, soit 58%.
La FSB explique ces chiffres par le double choc de la pandémie du Covid et du Brexit. Alors que son enquête a été menée avant la mise en place du confinement actuel en Angleterre, la FSB regrette que le début « exceptionnellement bon » des systèmes d’aides gouvernementaux aux entreprises lors du premier confinement au printemps ait laissé la place à des mesures de soutien dorénavant décevantes ».
Son président Mike Cherry indique qu’ « il n’y a pas eu de nouvelles mesures de soutien aux entreprises instaurées à mesure que les restrictions à l’activité s’intensifiaient » et que la disparition de ces milliers de petites entreprises auraient un énorme coût pour les communautés locales. Quelque 16,8 millions de personnes travaillent pour des PME.
Le ministre britannique des Finances Rishi Sunak a averti hier lundi à la Chambre des communes que l’économie va encore s’enfoncer avant de se reprendre. Et si le gouvernement met en œuvre des aides substantielles pour maintenir à flot les petits commerces, les restaurants et les loisirs, la FSB soutient que la communauté des PME dépasse largement ces trois secteurs.