La crise sanitaire liée au coronavirus dans le pays d’origine peut faire partie des «causes contributives» justifiant l’accueil des réfugiés en Italie, a tranché le tribunal civil de Milan.
En clair, les magistrats italiens ont décidé d’effectuer des «évaluations d’office» afin de jauger les risques relatifs à la crise de Covid-19 en cas de rapatriement d’un migrant vers son pays d’origine, a indiqué dimanche le Corriere della Sera.
« Le risque Covid dans les pays d’origine peut être une raison et une cause contributive pour accorder une ‘protection humanitaire’ en Italie aux migrants qui n’ont pas droit à l’asile politique », a décidé le tribunal à en croire ce journal italien.
Les magistrats vont désormais examiner au cas par cas des dossiers de migration en considérant la situation du pays d’origine sur le plan épidémique, ont-ils indiqué dans des ordonnances déposées juste avant la célébration de la fête de Noël.
Pour ce faire, les juges comptent s’appuyer sur le « Inform Epidemic Global Risk Index », un document du centre de recherche de la Commission Européenne qui compte 100 indicateurs distincts de risque relatif aux épidémies.
Au cas où un risque «d’aggravation supplémentaire d’une vulnérabilité personnelle antérieure» est avéré, le tribunal va accorder à l’intéressé le droit à une protection humanitaire.