Ce week-end aura été particulièrement meurtrier dans le nord-est du Nigeria avec au moins cinq militaires et quatre civils tués et 35 civils enlevés dans des attaques menées par des groupes djihadistes.
Vendredi en fin d’après-midi, des djihadistes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), ont tendu une embuscade à un convoi de voitures transportant des civils sur l’autoroute reliant Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno et Damaturu, ville située dans l’Etat voisin de Yobe.
Umar Ari, le responsable d’une milice antidjihadiste pro-gouvernementale, a rapporté que les insurgés sont arrivés à bord de cinq camion équipés de mitrailleuses, ont barricadé l’autoroute, ont enlevé 35 personnes et en ont tué une.
Le même jour, Boko Haram, la faction historique dirigée par Abubakar Shekau, a tué trois civils, et blessé deux autres grièvement, dans un attentat-suicide perpétré par une adolescente dans la ville de Konduga, à une quarantaine de kilomètres de Maiduguri.
Le lendemain, samedi soir, des combattants de cette même organisation, armés de lance-roquettes, ont ouvert le feu sur un convoi militaire en périphérie de la ville de Mafa, à 44 kilomètres de Maiduguri, tuant cinq militaires. Ils se sont également emparés de deux véhicules militaires.
Avec des attaques quasi-quotidiennes depuis des années, la violence semble avoir récemment encore monté d’un cran au Nigeria, avec une intensification ces dernières semaines d’attaques meurtrières et d’enlèvements perpétrés par des djihadistes à l’est et par des bandes criminelles à l’ouest.