La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre britannique Boris Johnson se sont mis d’accord hier dimanche pour prolonger leurs négociations en vue d’un accord commercial sans se fixer de date butoir.
Depuis leur lancement en mars, les discussions entre le Royaume-Uni et l’Union européenne butent sur trois sujets, à savoir l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et surtout les conditions que les Européens exigent des Britanniques pour éviter toute concurrence déloyale.
L’Union européenne est prête à offrir à Londres un accès sans droits de douane ni quotas à son immense marché, mais elle entend dans ce cas disposer de leviers contre tout risque de dumping britannique en matière environnementale, sociale ou sur les aides d’Etat.
Elle veut pouvoir prendre des contre-mesures rapides, comme des droits de douane, sans attendre que le différend soit tranché par une procédure d’arbitrage classique, afin de protéger ses entreprises, ce à quoi Londres s’oppose fermement.
Si les deux parties ne se sont pas données de date butoir pour ce nouvelles négociations, celles-ci devront malgré tout aboutir avant le couperet du 31 décembre, date à laquelle le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l’Union européenne le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l’union douanière.
Sans accord commercial, ses échanges avec l’Union européenne se feront selon les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, au risque d’un nouveau choc pour des économies déjà fragilisées par le coronavirus.