A l’issue d’une rencontre hier mercredi à Bruxelles, le Premier ministre britannique, Boris Johnson et la présidente de l’Union européenne, Ursula Von Der Leyen ont annoncé que le sort des négociations post-Brexit sera tranché d’ici dimanche, tout en admettant que leurs divergences sur les pourparlers restaient profondes.
Ursula Von Der Leyen doit présenter un bilan de la rencontre de plus de trois heures lors d’un sommet prévu jeudi et vendredi à Bruxelles avec les dirigeants des Vingt-sept Etats membres de l’UE, qui joueront un rôle décisif dans la décision.
Malgré des échanges toujours plus intenses, les Britanniques, qui veulent récupérer leur pleine indépendance et les Européens qui tiennent à protéger leur immense marché, n’ont jamais réussi à concilier leurs positions de départ.
Londres et Bruxelles butent toujours sur trois sujets, les mêmes depuis mars, à savoir, l’accès européen aux eaux maritimes britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et les garanties exigées de Londres par l’Union européenne en matière de concurrence en échange d’un accès sans droits de douanes ni quotas à son marché.
Bruxelles exige également de Londres des engagements en matière d’environnement, de droit du travail, de transparence fiscale ou d’aides publiques, ce que les Britanniques refusent au nom de leur souveraineté retrouvée.
Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l’Union européenne le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l’union douanière le 31 décembre. Un éventuel accord devra encore être ratifié par les Parlements britannique et européen avant d’entrer en vigueur, ce qui n’est pas gagén au vu du peu de temps qui reste.