Les Etats-Unis ont annoncé lundi des sanctions contre CEIEC, (China National Electronics Import and Export Corporation), une grande société publique chinoise spécialisée dans l’électronique, qu’ils accusent d’aider le Venezuela à censurer les détracteurs du pouvoir sur Internet.
Le Trésor américain va geler les éventuels avoirs aux Etats-Unis de la CEIEC et de toute entreprise dont la compagnie d’Etat détiendrait au moins 50% du capital, qui se voient également interdit d’accès au système financier américain.
Washington accuse la CEIEC d’apporter son expertise à l’entreprise publique de télécommunications du Venezuela qui a bloqué des médias indépendants ainsi que des retransmissions en streaming du chef de l’opposition, Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par le gouvernement américain et de nombreux autres pays européens et sud-américains.
L’entreprise chinoise se serait inspirée du filtre mis en place par le pouvoir communiste afin d’éviter tout accès à des informations qu’il juge politiquement sensibles.
Parmi les principaux soutiens et partenaires commerciaux du Venezuela, dont le controversé président, Nicolas Maduro résiste à la pression économique de Washington qui veut le chasser du pouvoir, la Chine a réagi à cette mesure en dénonçant un prétexte des Etats-Unis pour s’en prendre à ces entreprises au Venezuela.
Pour les autorités vénézuéliennes, les Etats-Unis cherchent à «déstabiliser» le pays à l’approche des élections parlementaires, prévues pour dimanche. Si Nicolas Maduro compte sur ces élections pour reprendre le contrôle de l’Assemblée nationale, seule institution dominée par l’opposition, Juan Guaido a déjà appelé à leur boycott, considérant, comme de nombreux observateurs internationaux, que le processus est truqué d’avance.