L’avocate libyenne Hanane Al-Barassi, 46 ans, a été abattue par balles, mardi à Benghazi, dans le Nord-Est de la Libye. Elle était connue pour son soutien aux femmes victimes de violences en leur donnant la parole sur les réseaux sociaux et pour ses critiques contre les groupes armés du maréchal Khalifa Haftar.
Selon une source anonyme, l’avocate a été tuée par balles dans l’une des plus grandes artères commerciales de Benghazi, alors qu’elle se trouvait dans sa voiture. Elle a été inhumée le jour même dans un cimetière de la ville.
Ce meurtre a suscité de vives émotions dans le pays, des réactions d’indignation et des appels à lui rendre justice. L’ONU a condamné l’assassinat de la militante, appelant les autorités du pays à «mettre fin à l’impunité».
Figure médiatique libyenne incontournable et à la tête d’une association locale défendant les droits des femmes, Hanane Al-Barassi donnait la parole aux femmes victimes de violences dans des vidéos qu’elle diffusait ensuite sur les réseaux sociaux.
Quelques minutes avant son meurtre, elle diffusait une vidéo en live sur Facebook dans laquelle elle se disait «menacée» et critiquait des groupes armés proches de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.
Et la veille de sa mort, selon l’ONG Amnesty Internationale, elle a déclaré sur les réseaux sociaux qu’elle allait publier une vidéo exposant des affaires de corruption impliquant Saddam Haftar, un des fils du commandant de l’ANL (Armée nationale libyenne) autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar.