Jugeant la situation épidémique «largement hors de contrôle» en Italie, les médecins italiens appellent l’exécutif à décréter immédiatement un «confinement général» pour lutter contre la deuxième vague de Covid-19.
A l’heure actuelle, 30.000 à 40.000 nouveaux cas de Covid-19 sont enregistrés chaque jour sur le sol italien. Les services de réanimation sont sur le point d’être dépassés dans diverses régions et les centres hospitaliers sont contraints de reporter d’autres interventions chirurgicales et examens prévus pour d’autres maladies.
« La situation est largement hors de contrôle », a soutenu lundi sur le chaîne de télévision publique RAI, le professeur Massimo Galli, qui est responsable du service des maladies infectieuses de l’hôpital Sacco de Milan, dans le nord de l’Italie.
«Les autres malades font la grève parce qu’il y a le Covid et il faut s’organiser, car autrement, la pandémie finira par faire des dégâts qui vont au-delà du déjà très grand nombre de morts», a-t-il prévenu.
A propos, plus de 41.000 décès dus au coronavirus ont été déplorés dans ce pays depuis le début de cette crise sanitaire, alors que plus de 935.000 personnes y ont contracté le virus.
Les autorités italiennes ont pris une batterie de mesures dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, scindant le territoire national en trois zones (jaune, orange et rouge) en fonction de la gravité de la situation.
De l’avis de la Fédération nationale des ordres des médecins, ce dispositif est tout de même insuffisant. Son président Filippo Anelli a donc appelé à un confinement national en Italie.