Près de 20.000 protestataires «anti-masques» en Allemagne, ont manifesté samedi dernier dans la ville de Leipzig contre les mesures supplémentaires de lutte contre la propagation du coronavirus alors que ce pays enregistre un bond des infections au Covid-19.
De nombreux dirigeants allemands ont fermement condamné dimanche dernier, les violences perpétrées samedi à Leipzig, contre les manifestant qui s’opposent non seulement au port du masque mais également à l’ensemble des restrictions liées à l’épidémie de Covid-19.
La ministre allemande de la Justice, Christine Lambrecht a déclaré dimanche sur Twitter, que «rien ne peut justifier ce que nous avons vu hier (samedi) à Leipzig », ajoutant que «l’affront à la science, l’incitation à la haine de l’extrême droite que nous avons vus sont épouvantables».
De son côté, le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a estimé sur Twitter, que ceux qui, « comme à Leipzig, mettent en danger les autres, des policiers, des journalistes, répandent l’incitation à la haine d’extrême droite ou mettent le feu à des barricades de contre-manifestants » outrepassent le droit de manifester mentionné dans la Constitution allemande.
Plus de 20.000 contestataires, en majorité dépourvus de masque, se sont rassemblés samedi dans le centre de Leipzig pour dénoncer les mesures de lutte anti-Covid-19.
Les forces de l’ordre ont commencé par leur demander à maintes reprises de porter un masque et de se tenir à une distance de 1,5 mètre les uns des autres. Au final, la police a ordonné la dispersion des manifestants.
Dans un climat délétère, bon nombre de manifestants ne se sont pas exécutés et ont entamé une marche sur l’une des principales artères de la ville. Les policiers et certains professionnels des médias ont été victimes d’attaques, notamment au moyen de feux d’artifice et de divers projectiles, ont rapporté les forces de l’ordre.
Ces heurts, qui ont donné lieu à des arrestations d’après un porte-parole de la police, se sont poursuivis dans la soirée.