D’après un bilan du gouvernement algérien, dix dépouilles ont été repêchées et environ 500 clandestins à bord de diverses embarcations ont été interceptés au large des côtes de ce pays entre les 15 et 19 septembre derniers.
Ces chiffres ont été rendus publics lundi dernier par le ministère algérien de la Défense. Les gardes-côtes ont interpellé 485 migrants au cours de 42 opérations au large des côtes orientales et occidentales du pays, a-t-il rapporté par le biais d’un communiqué.
Le nombre de migrants tentant de traverser la Méditerranée à partir de l’Algérie n’a jamais été aussi important que cette année. Pourtant, ce périple est des plus incertains et une disposition légale algérienne prévoit d’infliger aux clandestins une peine allant jusqu’à six mois de réclusion. Malgré tout, les « harraga » algériens – jeunes migrants qui, une fois arrivés à destination, brûlent leurs documents d’identité pour échapper à un refoulement – sont déterminés à fuir notamment le manque d’emploi, les violences domestiques et la précarité du logement dont ils souffrent dans leur pays.
Entre janvier et août derniers, 5 225 ressortissants algériens sont passés par la route migratoire de la Méditerranée occidentale et 865 par celle de la Méditerranée centrale, d’après de récentes statistiques de l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex. Et de l’avis de certains experts en matière de migration irrégulière, ces chiffres sont largement sous-évalués.