Alors que le pays se retrouve confronté à une deuxième vague, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé hier mardi devant le Parlement de nouvelles restrictions pour enrayer l’épidémie de Covid-19 en Angleterre.
Celles-ci sont nombreuses. Jusqu’ici assez peu portés dans le pays, les masques sont généralisés dans les commerces, les taxis, pour les clients, les chauffeurs, les vendeurs, etc. Le nombre de personnes autorisées pour assister à un mariage est limité à 15, pour les obsèques à 30.
Il est interdit de pratiquer un sport en salle si vous êtes plus de six. Pour une infraction à ces règles, la première amende est de 220 euros, mais en cas de multiples récidives, elle peut monter jusqu’à 11 000 euros. Et alors qu’il y a un mois à peine il demandait aux travailleurs de revenir dans les bureaux, Boris Johnson a également encouragé le télétravail dès que c’est possible.
Pour les lieux touristiques, ce qui était jusqu’ici des recommandations sur les distances sociales ou sur le masque notamment, devient impératif sous peine d’amende voire de fermeture administrative. Et à compter de demain jeudi, les pubs, les bars et les restaurants fermeront à partir de 22 heures. Le service devra se faire uniquement à table et il sera interdit de rester debout.
Ces restrictions, qui pourraient durer six mois et pourraient déboucher sur un confinement général, ne concernent que l’Angleterre mais devraient être adoptées par les autres pays du Royaume-Uni, à savoir le Pays de Galles, l’Irlande du Nord et l’Ecosse.
Accusé d’avoir aggravé le bilan de la pandémie de coronavirus en tardant à décréter le confinement en mars, Boris Johnson semble cette fois-ci avoir bien entendu le message de deux scientifiques qui ont exprimé lundi leurs craintes de compter jusqu’à 50 000 cas quotidiens dans moins d’un mois si rien n’était fait pour contrer la « deuxième vague de l’épidémie » que traversait le pays.
Pays le plus endeuillé en Europe avec près de 42 000 morts, le Royaume-Uni voit actuellement les contaminations « doubler tous les sept jours ». Les chefs des services médicaux des quatre provinces britanniques ont relevé lundi le niveau d’alerte lié au virus à 4, contre 3 depuis juin, ce qui correspond à un niveau de transmission « élevé ou augmentant de manière exponentielle ». La volonté de n’envisager le confinement que comme ultime recours s’explique par le désir de ne pas endommager davantage encore l’économie du pays.