Bien que la Libye demeure sous embargo sur les armes, ce blocus semble de moins en moins respecté. A en croire les Nations Unies, les deux parties rivales dans ce pays maghrébin bénéficient régulièrement d’un appui de l’étranger tant en armements qu’en combattants.
Depuis le 8 juillet dernier, 70 avions se sont posés dans les aéroports situés dans l’est de la Libye, portion du territoire contrôlée par les troupes du maréchal dissident Khalifa Haftar. En outre, trois cargos ont accosté dans les ports de la même zone.
Quant au gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, il a bénéficié du soutien de 30 avions et neuf cargos ont accosté dans les ports sous son contrôle. Pour l’émissaire par intérim des Nations Unies en Libye, Stéphanie Williams, c’est « une violation flagrante » de l’embargo sur les armes imposé par une résolution onusienne.
Le GNA est appuyé par le gouvernement turc alors que le camp du maréchal Haftar est soutenu par la Russie, les Emirats Arabes Unis (EAU) et l’Egypte. Il est à noter que cet appui ne se limite pas aux équipements. A propos, la mission de l’ONU « continue de recevoir des informations sur une présence à grande échelle de mercenaires et d’agents étrangers », a déclaré Mme Williams.