Le gouvernement algérien souhaite une réévaluation de l’accord devant aboutir à la suppression des dernières barrières douanières avec l’Union Européenne (UE), fixée au 1er septembre prochain.
C’est depuis le 1er septembre 2005 qu’Alger et l’UE s’apprêtent à créer une zone de libre-échange. Dans cette optique, l’Algérie supprime, peu à peu depuis 12 ans, ses droits de douane sur des produits industriels et, pour ce qui est des produits agricoles, une possibilité de les libéraliser de manière sélective. Malgré tout ce travail en amont, les autorités algériennes envisagent de réévaluer cet accord.
Le chef d’Etat algérien, Abdelmajid Tebboune, a instruit son ministre du Commerce, Kamel Rezig, de « procéder à une évaluation … du dossier sur l’accord d’association avec l’Union Européenne (UE) qui doit faire l’objet d’une attention particulière, faisant valoir nos intérêts pour des relations équilibrées », d’après un communiqué diffusé dimanche dernier au terme d’un Conseil des ministres.
Rappelons que la période de démantèlement tarifaire était initialement fixée à 12 ans, avant d’être étendue à 15 ans en 2012, soit jusqu’au 1er septembre prochain.
Certains responsables politiques, économistes et patrons algériens décrient sévèrement cette zone de libre-échange. De leur avis, cet accord se conclut au détriment de leur pays, à l’économie caractérisée par sa faible compétitivité.