Entre les accusations de corruption et la critique de la mauvaise gestion de la crise sanitaire liée au covid-19, la colère contre le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu se n’apaise pas et les manifestants qui demandent sa démission, sont toujours résolus à poursuivre leur contestation.
Deux nouveaux rassemblements ont eu lieu mardi soir à Tel-Aviv et devant la résidence officielle du chef du gouvernement à Jérusalem. Mais depuis quelques jours, les rassemblements sont infiltrés par des contre-manifestants, ce qui s’accompagne de violents heurts.
Les premières violences ont eu lieu la semaine dernière à Jérusalem et des manifestants ont encore été pris pour cible mardi à Tel-Aviv. L’un d’entre eux s’est fait rouer de coups selon des images diffusées sur les réseaux sociaux et d’autres aspergés de gaz. Les manifestants pris pour cibles ont aussi évoqué des jets de chaises et de bouteilles en verre. Au total cinq personnes ont dû être hospitalisées.
Après avoir vanté sa gestion de la pandémie, le gouvernement israélien avait levé dès fin avril les mesures de confinement afin de relancer l’économie. Mais cela a causé une multiplication des contaminations, contraignant les autorités à mettre en place de nouvelles restrictions qui ont provoqué, entre autres, une hausse du taux de chômage au-delà de la barre des 20%.
Par ailleurs, Benjamin Netanyahu, au pouvoir depuis 2009, souffre des accusations de malversations portées contre lui. Il a été inculpé en novembre dernier pour corruption, abus de confiance et malversation dans une série d’affaires.
Il devait être jugé à partir de la mi-mars puis du 24 mai, mais la pandémie du nouveau coronavirus a entraîné un nouveau report et le tribunal de Jérusalem, qui le jugera, commencera à examiner les éléments de preuve en janvier prochain.